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Mont Ayachi aux Cascades d'Ouzoud
Cap sur les Cascades d'Ouzoud entre nature brute et singes malicieux.
Après avoir exploré les reliefs spectaculaires du cirque de Jaffar, nous avons poursuivi notre aventure en suivant une piste qui serpente sur les crêtes de le mont Ayachi, avec des paysages à couper le souffle à chaque virage. Plusieurs kilomètres de piste plus tard, la récompense, les majestueuses cascades d'Ouzoud. Dès notre arrivée, l'endroit nous impressionne... mais aussi nous agace un peu car il y a des rabatteurs à tous les coins, qui vous proposent avec insistance une place de parking, un restaurant, une visite guidée. Nous avons poliment décliné leurs offres à l'exception du parking, pour le côté pratique.
Puis, à pied, nous avons emprunté le petit sentier ombragé qui descend vers les chutes. L'air devient plus frais, les arbres nous entourent, et peu à peu, le grondement de l'eau se fait entendre, jusqu'à ce qu'elle apparaisse dans toute sa splendeur, hautes, puissantes, enveloppées de verdure, les cascades offrent un spectacle naturel saisissant et partout autour... des singes en liberté, peu farouches, habitués aux visiteurs. Ils observent, parfois s'approchent. Une rencontre amusante, presque irréelle dans un décor pareil.
Nous avons dégusté un excellent tajine sur une terrasse suspendue face aux chutes, le clapotis de l'eau en fond sonore. Service chaleureux, cadre idyllique, et prix raisonnable malgré la forte fréquetation du site. Un vrai moment de plaisir au cœur d'un lieu spectaculaire.
Essaouira
Essaouira escale océanique au parfum inattendu.
Nous avons pris la route depuis l'intérieur des terres pour rejoindre Essaouira, l'ancienne Mogador, ville blanche balayée par les vents de l'Atlantique. À l'entrée de la ville, une scène étonnante, plusieurs personnes au bord de la route nous faisaient de grands signes avec des clés en main signes pour nous proposer un logement avant même que vous ne mettiez les pieds dans un hôtel. Sourire au visage, ils vous guident vers des appartements à louer, directement en bord de mer. Par curiosité et un brin d'aventure, nous avons accepté. Aucun regret ! Un superbe appartement avec balcon face à l'océan, spacieux, propre à peut prêt ! Pour un prix tout à fait raisonnable. Une belle alternative aux hôtels standardisés.
La ville, elle, surprend aussi. Essaouira est, à notre goût trop "française" car près de 80 % des riads et maisons appartiennent à des Français. Résultat, une atmosphère cosmopolite, mais parfois un peu éloignée de l'authenticité marocaine que l'on aime tant.
En fin d'après-midi, après une belle balade sur la plage fouettée par le vent marin, nous avons dîné au port, là où des vendeur de poisson grillé devant vos yeux s'activent. Le poisson est frais, délicieux, et les prix corrects... à condition de savoir négocier avec fermeté.
Le lendemain, nous avons pris le temps de flâner dans les ruelles de la vieille médina, un vrai plaisir de chiner, de se perdre entre les échoppes d'artisanat et les ateliers d'artistes. Nous y avons découvert de superbes objets en racine de thuya, boîtes à bijoux, sculptures, décorations, tous finement travaillés à la main. Et surtout, nous sommes entré dans une gallérie avec des œuvres de peintres locaux, passionné et talentueux, à qui nous avons acheté plusieurs toiles qui ornent désormais les murs du Palais Gambra.
Après cette belle escale entre vent, mer et art, nous avons repris la route vers Skoura, les bras chargés de souvenirs... et l'âme un peu plus légère.
Agadir
Cette fois, nous avons quitté le Palais Gambra à Skoura pour prendre la route en direction du bord de mer, Marrakech, puis Agadir.
Comme disent souvent les Marocains "Agadir, y'a rien à dire." Et effectivement... nous n'avons pas été conquis.
La ville nous a semblé sans réelle âme, un bord de mer très touristique, impeccablement propre, joliment aménagé... mais sans surprise. C'est beau, c'est propre... et cher. Voilà, en quelques mots, le résumé d'Agadir. Nous nous sommes tout de même promenés sur la corniche. l'air marin était agréable, la plage accueillante malgré le vent, et la soirée douce.
Nous avons passé la nuit dans un hôtel luxueux, confort impeccable, mais standardisé, un de ces établissements qui pourraient être à Dubaï, Miami ou Barcelone... Rien qui évoque le Maroc, ni dans le décor, ni dans le petit déjeuner. Le lendemain matin, sans regret, nous avons repris la route, avec l'envie de retrouver un Maroc plus vrai, plus profond... là où les rencontres ont un accent et les lieux une âme.
Col du Tiz'n Tichka
L'aventure commence dès que l'on quitte Marrakech en direction du Sud.
Ce jour-là, nous avons pris la route de Ouarzazate, impatients de franchir le mythique col du Tizi n'Tichka, porte d'entrée vers les grands espaces du Sud marocain. Avant d'attaquer les lacets de la montagne, halte à Aït Ourir, un petit village animé où nous avons fait une pause pour un repas pas comme les autres. Sur la place centrale, de nombreuses calèches reconverties en petits restaurants vous accueillent dans une ambiance joyeuse et authentique. On y mange simplement mais très bien, pour quelques dirhams seulement, entourés de vendeurs chaleureux et souriants. Une étape à ne pas manquer avant de grimper !
Le plein fait, le moteur ronronne, la montée commence. La route du Tizin' Tichka a été refaite récemment, un ruban lisse qui ondule à travers les montagnes de l'Atlas. Chaque virage révèle de nouveaux panoramas, falaises, vallées verdoyantes, villages suspendus aux pentes abruptes. Arrivés au sommet à 2'260 mètres d'altitude, nous nous sommes arrêtés pour capturer ce moment suspendu. L'air y est plus frais, plus pur, et le regard porte loin, très loin, jusqu'aux confins du Haut Atlas.
Après un dernier thé, quelques clichés et un moment de silence face à l'immensité, nous avons poursuivi notre route le cœur léger et les yeux pleins de lumière.
Randonnée dans la palmeraie de Skoura
La palmeraie de Skoura, entre oasis de vie et trésor d'humanité
Depuis le Palais Gambra, nous avons embarqué pour une nouvelle aventure, guidés par notre ami Yassine, fin connaisseur de cette région magique, direction la palmeraie de Skoura, cet écrin de verdure niché entre les montagnes et le désert, où le temps semble s'écouler au rythme de l'eau et des saisons. À pied, nous avons emprunté les petits chemins sablonneux, bordés de palmiers centenaires et de jardins soigneusement cultivés. L'eau, précieuse et vivante, ruisselait doucement dans les khetara, ces canaux d'irrigation ancestraux qui nourrissent la terre depuis des siècles.
Sur notre chemin, nous avons croisé des femmes occupées à la moisson, souriantes malgré la chaleur, et une multitude d'oiseaux colorés venus se rafraîchir près de l'eau, même un serpent paresseux, allongé sur un rocher, semblait savourer la quiétude du lieu. Un vrai décor de conte berbère. Puis, nous avons pris notre Land Cruiser pour explorer quelques unes des nombreuses kasbahs de la palmeraie, et fait un détour fascinant par l'ancien quartier juif, riche en histoire et en mémoire.
Le clou de la journée ? Un couscous partagé en famille chez Yassine, servi avec générosité et le cœur sur la main. Un moment simple, authentique, et profondément touchant. Avant de rentrer, nous avons encore pris le temps de visiter la célèbre Kasbah Amridil, joyau architectural de Skoura, témoignage vivant d'un savoir-faire ancestral.
Et enfin, retour au Palais Gambra, juste à temps pour le souper... avec l'impression d'avoir traversé un autre monde, entre nature luxuriante, traditions vivantes et hospitalité marocaine.
Midelt direction cirque de Jaffar et traversée du mont Ayachi
Virée sauvage vers le cirque de Jaffar, entre solitude, pistes étroites et beauté brute
Depuis Tanger, nous avons mis le cap vers le cœur du Moyen Atlas, en direction de Midelt, porte d'entrée vers des paysages encore peu explorés. Après une nuit sur place, nous avons quitté la ville pour emprunter la piste menant au cirque de Jaffar, un itinéraire réputé pour sa beauté sauvage et à juste titre. Le début du parcours s'ouvre sur une vaste plaine, puis rapidement, nous pénétrons une magnifique forêt d'eucalyptus, dont le parfum accompagne nos premiers kilomètres. Ensuite, la route s'efface peu à peu, laissant place à une piste de montagne rocailleuse qui descend lentement au fond d'une vallée isolée. Là, aucune habitation à l'horizon, seulement quelques bergers solitaires avec leurs chèvres, figures silencieuses de cette immensité minérale.
Peu avant d'atteindre le cirque de Jaffar, nous avons choisi de bifurquer à gauche, contournant le site principal pour longer le flanc du mont Ayachi sur une petite route sinueuse et escarpée, véritable balcon au-dessus du vide. Avec notre large Land Cruiser 200, le passage s'est fait au centimètre près. sensations garanties !
La journée s'est poursuivie au rythme des virages et des panoramas changeants avec crêtes, ravins, plateaux arides, forêts éparses... Un décor spectaculaire, presque irréel. En fin de journée, la chance nous a souri, nous avons trouvé une petite auberge rustique avec un camping familial, typique et chaleureux. Nous avons mangé une omelette Berbère puis dormi sur notre tente de toit dans la cour du lieu, aménagée en camping, ambiance conviviale garantie. Le lendemain matin, après un petit déjeuner, pain chaud et huile d'olive, nous avons repris la route. Une aventure hors des sentiers battus, comme on les aime.
Col du Tizin'Tichka à Ait Benhaddou
L'appel de l'aventure nous a guidés au-delà du col du Tzin'Tichka
Majestueux et sinueux, perché à plus de 2200 mètres d'altitude. Peu après le sommet, nous avons quitté la route principale pour une petite piste confidentielle en direction de Telouet, là où commence une traversée plus sauvage de l'Atlas. Le paysage change, les montagnes rouges se déchirent, dévoilant les anciennes mines de sel accrochées à flanc de falaise, puis des habitats troglodytes, creusés à même la roche. Chaque virage de cette route sinueuse nous rapproche un peu plus de l'histoire.
Au bout du chemin, Ait Benhaddou se dévoile, posée comme un mirage sur la rive de l'oued. Malgré la foule attirée par sa renommée, rendue célèbre par le cinéma, le site conserve une magie intacte. Sa kasbah de terre ocre, ses passages voûtés et ses tours crénelées nous plongent dans un autre temps. Nous avons savouré un thé à la menthe sur une terrasse perchée, le regard perdu entre les palmiers, les chevaux traversant l'eau, et la silhouette puissante de la forteresse. Un moment suspendu dans la chaleur de l'après-midi, bercé par le vent et les échos du désert.
En fin de journée, les pneus crissent à à nouveau sur la poussière. Nous reprenons la route vers Ouarzazate, puis Skoura, la tête pleine d'images, les yeux encore remplis de lumière.
Cascades de Tizgui "chez Omar"
L'aventure nous a menés ce jour-là sur la route du Sud pour longer les paysages grandioses de la vallée du Dadès en direction d'Agdz.
Le ruban d'asphalte serpentait entre palmeraies et montagnes arides jusqu'à ce que nous quittions la route principale pour un détour que seul le cœur des voyageurs connaît, les cascades de Tizgui.
Là-bas, niché au creux d'un cirque rocheux, un joyau naturel nous attendait. Une grande cascade dévale la montagne, alimentant une série de bassins en paliers, comme sculptés dans la roche. L'eau y coule toute l'année, claire et fraîche, nourrissant une végétation luxuriante qui contraste avec la rudesse du désert environnant.
Et comme toujours, Omar, le gardien des lieux, fidèle au poste, depuis des années, il veille sur cette merveille naturelle avec sagesse et bienveillance. Le retrouver, c'est retrouver une âme du Sud, un accueil simple et vrai, un thé à la menthe partagé dans la fraîcheur des figuiers, un tajine qui mijote doucement, et quelques paroles échangées.
Après cette halte hors du temps, nous avons repris la route, le cœur léger, vers Agdz et Zagora, emportant avec nous le souvenir d'un lieu où la nature murmure, et où un homme veille, simplement, patiemment.